miercuri, 4 ianuarie 2012

La chanson en classe de FLE


      
     De nos jours, les professeurs de français souhaitent de plus en plus introduire la chanson dans leur salle de classe, car la chanson est ancrée dans la  vie. Elle fait autant partie du patrimoine socioculturel d’un pays que ses monuments historiques. La chanson est présente par tout et il arrive parfois qu’on traîne toute une journée dans sa tête une petite phrase musicale qui ne veut pas s’en aller.
      Il est déjà connu que les domaines d’apprentissage couverts par l’exploitation didactique des chansons sont ceux spécifiques à la formation des capacités de réception d ‘un message, mais les objectifs pédagogiques doivent être plus généreux La chanson se prête à merveille à renforcer et à soutenir l'apprentissage de la langue, et elle peut être exploitée de plusieurs façons complémentaires. Une chanson peut être sélectionné pour accompagner la présentation et l'étude d'un élément de grammaire : le futur, le subjonctif, les pronoms personnels, etc. La chanson servira de contexte mémorable, de point de référence qui restera inscrit dans la mémoire auditive, et auquel le professeur peut à tout moment faire appel.     
Dans la pratique de la compréhension de l'oral la chanson présente de nombreux atouts : c'est un document authentique, une source d'intérêt et de motivation pour l'élève et un outil facilement disponible.C’est un moyen ludique, motivant et original pour les élèves et leur permet d'avoir accès à la langue française contemporaine, aux cultures francophones et de découvrir le français oral dans toute sa diversité.
            On  peut assigner beaucoup d’objectifs à l’approche globale d’une chanson en classe de langue. En ce qui concerne les propositions méthodologiques concrètes, trois aspects sontt notables
            a) la chanson est principalement utilisée pour viser l’acquisition des compétences linguistiques et de compréhension. On se focalise donc prioritairement sur le texte afin d’en exploiter les données grammaticalles, phonétiques ou thématiques. Le risque est alors de mener une analyse trop essentiellemnt techniciste de la dimension linguistique sans la relier véritablement au sens du morceau.
            b) L’intertextualité est souvent négligée. Il arrive que les références intertextuelles ne soient pas du tout évoquées. On aborde aussi parfois ces références seulement en les signalant, soit en amont( les fiches commencent très souvent par une liste très longue de termes arbitrairement expliqués contenant parfois ces références, sans que celles-ci soient ensuite exploitées), soit prolongement sans lien cohérent.
c) On prête arbitrairement à la chanson la propriété de miroir culturel (et le consensus sur ce point est total). En d’autres termes : parce que ce support est un document authentique, il doit nécessairement refléter la société française. Et le postulat serait valable quelle que soit la chanson choisie. Or, cette dimension de la chanson devrait être abordée à un triple niveau : celui du texte interprété et mis en musique, qui renvoie souvent à des réalités concrètes de la culture française ; celui du morceau choisi, de l’objet-chanson, envisagé en tant qu’entité culturelle produite par un artiste déterminé et inscrite dans un contexte de production donc dans une problématique pragmatique ; celui enfin de l’interculturel évoqué dans le texte du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (les échos que ce thème et son traitement particulier peuvent susciter chez l’apprenant non français, la problématique identique ou différente selon le contexte, etc.).
            La chanson doit être analysée comme genre de discours en s’appuyant, entre autres, sur les nombreuses publications à ce sujet, afin de distinguer des caractéristiques génériques. Les caractéristiques principales sont: l’articulation systémique de trois composantes(la dimension textuelle, la dimension musicale, l’intérpretation) et l’ancrage fondamental dans le contexte socioculturel de production/réception(une chanson est identifiée par le moment et le lieu de son éclosion, une chanson est destinée à être interprétée et représentée, une chanson relevant à la fois de l’écrit et de l’oral, du texte et de l’interprétation, de la lecture et de l’audition, l’énonciation est engagée dans un jeu très complexe ). Les caractéristiques secondaires de la chanson serainet : la structure formelle(courte, refrain / couplet, la poésie et le jeu sur les sons), le principe intertextuel(dans le texte, dans la mise en musique, dans l’interprétation), le médium qui conditionne les caractéristiques d’une chanson(distinguons version :studio, live, reprise, etc., et médium/support :cd, dvd, internet, fichier mp3, etc.
Une exploitation efficace implique, en s’appuyant sur cette base générique préalablement définie, une méthodologie systématique, cohérente, théorique, à partir de laquelle l’enseignant responsable de sa classe et conscient de son contexte d’enseignement produira la séance méthodologique qui lui paraîtra la meilleure. Il convient donc avant tout, pour lui, d’analyser précisément la chanson choisie et quatre « entrées » doivent permettre de la cerner complètement :
Premièrement, il s’agit de l’entrée thématique :de quel sujet traite la chanson ? Est-elle centrée sur un thème unique ou en aborde-t-elle plusieurs ? Le thème est-il explicitement traité ou de façon suggestive ou allusive ? Le thème est-il spécifique à une époque ou plus universel ? Quels enjeux interculturels ce thème implique-t-il? Peut-on trouver d’autres chansons sur ce thème ?
On doit aussi mentionner l’ entrée stylistique et compositionnelle .Au niveau textuel : le lexique, les registres de langue, le ton (sérieux, provocateur, humoristique, etc.), option réaliste ou métaphorique ; l’énonciation et le jeu des pronoms ; les temps et mode verbaux ; la syntaxe ; la forme textuelle (structure : refrain, couplets ou pas) ; genre particulier (par exemple une lettre) ; la dominante discursive (descriptive, narrative, dialogale, explicative, etc.).Au niveau musical et interprétatif : la mise en musique permet souvent de classer la chanson selon un style reconnaissable : rock, reggae, folk, métal, etc. Prendre aussi en considération le nombre des instruments (et lesquels : guitare acoustique, piano seul ou conjugaison), les effets de voix, etc.
On doi ajouter l’entrée pragmatique .Il convient ici d’appréhender la chanson à la lumière de sa finalité, de l’objectif qui lui est assigné et pour lequel elle a été créée. Composer et diffuser une chanson consiste à agir sur le destinataire. Il semble donc nécessaire de définir, à un moment donné, l’objectif affiché par la chanson (l’identifier ne signifie cependant pas admettre qu’il est nécessairement atteint, cela relève de l’avis et de l’évaluation) : divertir, faire vendre (la logique économique implique pour tous les artistes cette fonction mais ce qui est une condition importante de survie pour certains devient pour d’autres une logique appliquée méthodiquement en reproduisant des savoir-faire et bien souvent au détriment de la qualité et de l’originalité), inciter à réfléchir ou dénoncer, parodier, faire rire, etc. Il faut aussi se demander si la chanson a été créée pour un public spécifique et identifié.
Dernièrement, on on peut parler de l’ Entrée intertextuelle. L’analyse est à mener autant au plan du texte (référence explicite à une autre chanson, à des événements, à des personnages, à d’autres artistes, etc.) qu’à ceux de la mise en musique et de l’interprétation (intonations explicites, effets de voix, etc.). Ce processus référentiel peut aussi se retrouver dans des aspects plus extérieurs à l’oeuvre proprement dite : les costumes, les attitudes, le jeu de lumière en concert, etc.
Insistons bien sur le fait que l’articulation systémique des trois composantes (texte, musique, voix) occupe une position supérieure : elle est à analyser au sein de chaque entrée. Par exemple, un thème traité dans le texte peut être accentué par tel instrument.
Une difficulté importante consistant, pour les enseignants non français, à cerner l’ancrage socioculturel de la chanson qu’ils ont choisi d’étudier, il importerait de mettre à leur disposition des clés concrètes pour contextualiser (un guidage réellement efficace permettant une approche des sites Internet nombreux - maison de disques, artistes, magazines, etc. -, mais pourquoi ne pas imaginer un serveur de ce type assuré par le Ministère des Affaires Étrangères et proposant une banque de données actualisée (passages télé, nombre d’albums vendus, événement particulier lié à l’émission de la chanson, intertextualité importante pour sa compréhension et enjeux sémantiques qu’elle génère dans le morceau, etc.).
Pour exploiter une chanson de façon aussi complète que possible il y a quelques étapes qui doivent être respectées. Ainsi, il importe d’avoir une vue d’ensemble à partir de laquelle il est ensuite toujours nécessaire d’opérer des choix.
            La primière étape est représentée par e choix de la chanson. Celle-ci doit dépendre de l’enseignant, de ses goûts, du public auquel il enseigne, de son contexte institutionnel d’enseignement (programmes) et de contraintes diverses (matérielles, culturelles…), etc. Il identifie la version : studio, live, reprise, remix…
Puis on doit contextualiser c’est-à-dire qu’on doit utiliser les nombreuses ressources référencées(sites Internet) pour situer au mieux l’artiste et le morceau dans le contexte socioculturel français : Auteur/Compositeur/Interprète, biographie, photos, genre musical selon lequel l’artiste est classé (rap, rock, variété…), discographie, titre de l’album, nombre d’exemplaires vendus, maison de disque, événement particulier lié à la chanson (interdiction, procès) ? Existe-t-il un clip ? Quels passages télé ? Sur quelle chaîne (« Taratata » sur France 4 n’est pas identique à « Star Académy » sur TF1) ; quelles sont les autres versions de ce morceau ? etc.
L’étape suivante consiste en l’analyse de plusieurs entrées : thématique, stylistique, pragmatique et intertextuelle. On doit établir quelle est l’originalité de la chanson? Quels enjeux socioculturels implique-t-elle ? Comment le sens naît-il de l’interaction des trois constituants du système ? etc.
On doit aussi définir les objectifs et les compétences visées. Les objectifs ne sont pas arbitrairement et artificiellement inclus dans la chanson, leur définition relève de l’enseignant qui peut s’appuyer sur le document synthétisant le CECRL : savoir général, savoir langagier, perspective actionnelle,etc. Cette démarche implique donc nécessairement de privilégier certaines entrées préalablement analysées.
Une autre étape consiste en la construction d’une séance(exploiter la chanson enclasse). La chanson n’induit pas a priori son exploitation méthodologique ; de nombreuses options sont envisageables qui, là encore, relèvent exclusivement de l’enseignant et des objectifs qu’il s’est fixés et des stratégies d’enseignement qu’il adopte (compréhension de l’oral et de l’écrit, production orale et écrite). Quel ordre choisir? Il n’y a pas une méthode unique d’approche d’une chanson. On peut commencer par la faire écouter, mais on peut aussi faire découvrirles paroles avant l’écoute. Tout dépendra de la chanson et de la sensibilité du formateur. Quelles activités mener ? Elles peuvent consister en des activités avant l’écoute(partir des connaissances ou des expériences des apprenants, utiliser le titre de la chanson, employer des extraits de la chanson,etc.), en des activités simultanées(pendant l’écoute), en des activités d’analyse, de production orale ou écrite.
Il y a une typologie d’exercices qui permettent la compréhension du texte. Il s’agit de l’écoute sans texte et du texte sans écoute.
 En ce qui concerne l’écoute sans texte, il y a plusieurs grilles qui permettent au professeur d’organiser des activités en classe. Les grilles d’écoute active vont permettre de définir la situation. Par des questions au groupe classse, on fera compléter au tableau une grille avec des questions comme par exmeple : où ?, qui ?, quand ?, quoi ?, en demandant chaque fois de justifier les réponses par les repéres ou les indices qui ont mis sur la voie. Les grilles d’impressions et de sentiments veulent découvrir quelle est l’impression dominante qui se dégage de la chanson, et détérminer les élèves justifier leurs réponses. En ce qui concerne les grilles thématiques, leur but est de voir si l’élève est capable de dire quels sont les thèmes traites( pour cela on peut proposer une liste  de thèmes dont seus certains sont traités dans la chanson et de demander aux apprenants de les chocher). On peut aussi utiliser des grilles lexicales, comme par exemple une grille qui comportera non seulement des mots et des expressions réellement contenus dans le texte, mais aussi des mots qui n’y apparaissent pas ; l’apprenant sera demandé de cocher ceux qu’il a vraiment entendu. Il ya  aussi des grilles ’’Vrai/Faux’’ qui contiennet une liste d’affirmations portant sur le contenu du texte, et les appreants doivent  cocher dans la casse corresponjdante si l’affirmation est vraie ou fausse. Un autre exercice très utile est le repérage des mots qui suppose demander les apprenants de citer après une première écoute , tour les mots qu’ils ont retenu. Après écrire tous les mots au tableau on doit essayer de faire trouver retrouver le contexte dans lequel ils ont été entendus. On peut aussi utiliser le repérage de la structure vide- pour cela, dans un premier temps on annoncera avant la première écoute que les élèves devron essayer de dessiner sous forme de rectangles et de carrés, la structure vide de la chanson ; les rectangles représenteron les refrains et les carrés, les couplets. Dans un second temps, on procédera àune seconde écoute du premier couplet et du premier refrain. On demandera aux élèves de fixer leur attention sur la longueurn  des phrases, et de les représenter par un trait de longueur proportionelle. Puis on comparera les résultats et on essaiera d’obtenir un consensus.
Pour ce qui est du texte sans écoute , cette approche permet un travail approfondi sur le sens ou sur une partie du sens. Les écoutes successives servent à affiner la compréhension et permettent à l’apprenant de profiter plus sereneiment de la mélodie. Il y a beaucoup d’ exrecices qu’on peut utiliser dans cette situation. Par exemple on peut utiliser le remplissage de la structure vide-pour cela on distribuera la structure vide de la chanson, accompagné des paroles dans le désordre. Les élèves placeront sans doute d’abord le refrain, puis ils essaieront de reconstituer un texte cohérent. On comparera les résultat, en faisant justifier les choix. Un autre exemple d’activité serait la recherche des inconnus(on distribuera le texte intégral et dans un premier temps, on fera indentifier tous le mots connus et on demandera de repéter les mots totalement inconnus. Puis on demandera aux élèves de proposer, grâce au contexte des explications plausibles. On peut aussi utiliser le texte lacunaire qui consiste en distribuer le texte amputé d’une catégorie de termes( lexique supposé inconnu, les occurances grammaticales intéressantes, etc) puis on demandera des propositions permettant de compléter les mots manquants. Une autre activité est le repérage des personnes( on pourra entourer tous lles pronoims personnels du texte et demander de trouver qui ils représentent). On peut aussi utiliser les regroupements lexicaux- si le texte de la chanson s’y prête on fera rechercher ytout le lexique se rapportant à un même thème. Un autre activité est le lexique éparpillé qui suppouse la présentation de la structure de chaque phrase de chaque couplet et du refrainb, sous foorme de cases vides à remplir. Les seules indications données seroint quelques mots de chaque vers. La grille sera accompafnée d ;une liste de vocabulaire classé par catégoriw grammaticale et on demandera aux apprenants de completer les cases vides à l’aide des mots proposés. Puis on comparera les productions avant d’écouter la chanson.
Chaque chanson est un document authentique de langue et de culture qui n'a pas été créée à l'usage de l'apprenant étranger. Elle offre une entrée dans la langue française et tout ce qu'elle véhicule: une façon d'être, de sentir  et de réagir au monde.D’ailleurs ,cette approche socoiculturelle permet d'entrer dans une certaine mesure dans ce que c'est que d'être francophon de nos jours. C’est pour cela que la chanson francophone doit être mise au profit des apprenants et le premier contact avec celle-ci doit se produire en classe de FLE . Les chansons permettent de suivre les tendances du français. En écoutant des chanteurs et des groupes populaires, il est possible d’entendre le langage de la rue sans être en France, ce qui est utile lorsqu’on enseigne à l’étranger. Les chansons proposent une approche du français plus diversifiée que celle des médias et font accéder à des pratiques qui ne sont pas toujours représentées à la télévision et à la radio.

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